János Sz. Tóth

L’article de János Sz. Tóth, le nouveau président de l’Association européenne pour l’éducation des adultes (AEEA) et Président exécutif de l’Association hongroise des universités populaires, sur les objectifs et missions de la coopération internationale est extrait d’un document de travail de l’AEEA (dont il est le chapitre 5). À l’occasion de l’assemblée générale qui s’est déroulée les 9 et 10 novembre 2002, le feu vert fut donné pour concrétiser les domaines d’action mentionnés dans ce texte afin de jeter une base pour l’élaboration d’un plan d’action et de travail pouvant être voté lors de la prochaine assemblée générale. De premiers résultats ont déjà été examinés lors de la réunion de la direction en janvier 2003. La version intégrale de ce document est disponible auprès de l’AEEA (www.eaea.org).

La coopération internationale

Le défi de l’éducation au plan mondial

A) Où en sommes-nous?

Malgré les progrès de ces dernières années, la position de l’AEEA dans le monde n’est pas suffisamment solide, ce qui se manifeste dans les opérations réalisées au niveau des pays, dans les précieuses activités régionales et nationales, et dans les efforts que les pays entreprennent indépendamment les uns des autres hors de l’Europe. Seuls quelques pays (en Scandinavie) et quelques-unes des organisations nationales ont tenté de faire face aux effets mondiaux croissants. Toutefois, ces tentatives ne font que peu l’objet d’un commun accord. Les expériences de ses dernières années (1999–2002) révèlent que le développement organisationnel de l’AEEA est un des prérequis pour une intervention plus efficace dans l’arène mondiale. Le Conseil international de l’éducation des adultes (CIEA) l’un des partenaires traditionnels qui convient à cet égard et a réussi ces deux dernières années à surmonter un certain nombre des graves crises organisationnelles qui l’ont touché durant la décennie passée. Le projet intitulé Advocacy Guide (Guide pour le soutien – NIACE, AEEA, IUE, IIZ/DVV) et la «mondialisation» des Semaines des apprenants adultes sont des exemples positifs des activités et de la coopération de l’AEEA au niveau mondial. La conférence de l’UNESCO qui s’est tenu en 2002 à Sofia en fournit aussi un excellent exemple: elle visait à évaluer la réalisation des objectifs de l’Éducation pour tous (EPT) et de la CONFINTEA, à engager le dialogue et à entreprendre des actions conjointes. Néanmoins, ces résultats sont loin de répondre à ce qui est nécessaire et d’être au niveau de ce qui est possible de faire.

B) Où voulons-nous en arriver d’ici deux ou trois ans?

  1. La stratégie politique de l’AEEA au niveau européen devrait être développée de manière à répondre au défi que pose l’éducation à l’échelle mondiale, renforçant ainsi à ce plan-là les perspectives de l’éducation tout au long de la vie, et un plan d’action sur trois à cinq ans devrait être mis en place. Il serait utile d’établir un programme pour le débat concernant ce projet à l’automne 2003, au moment où le rapport alternatif du CIEA et de la CONFINTEA plus 6 de l’UNESCO sera achevé, et où la direction de l’AEEA et celle du CIEA pourraient organiser un séminaire conjoint auquel des membres de l’AEEA intéressés pourraient participer (prévu pour l’automne 2003 à Paris).

  2. Entre 2003 et 2005, l’AEEA devrait organiser des consultations conjointes et des séminaires de travail avec les organisations d’éducation des adultes de la région nord-américaine et du Japon sur le développement d’une coopération mondiale. Ces rencon tres devraient donner lieu à un examen de la coopération et des possibilités de financement provenant d’autres acteurs mondiaux (comme la Banque mondiale et l’OCDE).

  3. Les invités du CIAE devraient être conviés à participer à des manifestations organisées dans des domaines prioritaires de l’AEEA (compétences de base, appréciation de l’éducation et citoyenneté active).

C) Comment parvenir à nos fins?

1.  Il convient de rechercher des possibilités de financement pour examiner et évaluer les activités essentielles menées dans le secteur de l’éducation des adultes hors de l’Union européenne, et permettre aux donateurs et à des organisations importantes d’échanger des informations et de les coordonner. Cette démarche devrait s’accompagner d’efforts pour entretenir des contacts avec la direction générale des Relations extérieures.

2.   Il conviendrait de renforcer la coopération et le dialogue avec des organisations régionales telles que l’ASPBAE, le CELA et la REPEM. En coordination avec le Bureau d’éducation des adultes Asie-Pacifique Sud (ASPBAE), l’Association européenne pour l’éducation des adultes (AEEA) devrait contribuer à la mise en place conjointe des projets pilotes à la suite du Sommet Europe- Asie (ASEM). Les domaines prioritaires recommandés pour les projets pilotes de l’ASEM sont les suivants:
 

  • créations de centres d’information virtuels consacrés à l’ap- prentissage tout au long de la vie

 

  • recherches dans le domaine de l’éducation tout au long de la vie

 

  • réseau thématique dédié aux compétences de base

 

  • apprentissage sur le lieu de travail

 

  • partenariat national dans le domaine de l’éducation des adultes

3.  Dans le cadre de l’extension du programme Socrates à MEDA, des projets conjoints devraient être conduits principalement dans la région arabe la plus proche de l’Europe (priorités: informations sur la politique de l’EU en matière d’éducation tout au long de la vie, développement de compétences de base et renforcement des ONG). Un appui plus puissant est nécessaire pour atteindre les objectifs de l’EPT dans la région africaine et pour soutenir le rétablissement élémentaire de l’organisation régionale africaine.

4.   Conjointement avec des universités, l’AEEA devrait lancer des activités de formation et proposer des bourses et des programmes de voyages d’études ou contribuer à soutenir ceux existant déjà dans le domaine de la formation des praticiens, conseillers et chercheurs en éducation des adultes promouvant

  • la création d’un système stable et viable de relations entre les organisations situées hors de l’Europe;

 

  • l’émergence d’une jeune génération d’éducateurs d’adultes;

 

  • la mise en oeuvre d’un réseau mondial devant être relié à l’AEEA.

5.   En ce qui concerne le renforcement des capacités, il conviendrait d’accorder une attention particulière au fait que l’accès croissant à des sources européennes exige l’adoption des procédés employés dans le cadre des projets européens transnationaux et une orientation vers les résultats en ce qui concerne les relations. À partir des enseignements tirés des programmes TACIS et PHARE, il doit être clairement compris que les «fonds de solidarité» ne peuvent être maintenus et accrus que si leurs résultats et performances sont tangibles.

La devise:

À moins d’affirmer plus puissamment son rôle au plan mondial, l’AEEA ne pourra pas devenir vraiment européenne. 

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